Alma se tient avec la force tranquille d’un feu derrière une vitre — contenue, assumée, impossible à ignorer. Sa palette chaleureuse (terre cuite, blush, vert d’eau) évoque la douceur, mais elle s’en sert comme d’un camouflage. Ce n’est pas un portrait fait pour plaire, mais pour intriguer. Son regard affirmé traverse les apparences et laisse entrevoir une femme qui sait, mais ne dit pas. Le fond vert, visible par endroits, témoigne de son inachèvement assumé. Alma incarne cette vérité : on peut être belle, forte et encore en train de se construire. Une œuvre qui expose sans exhiber, qui émeut sans fléchir. Peinte sur un underpainting vert, Alma n’est volontairement pas « finie ». Le fond persiste, s’affirme, comme pour souligner que la beauté se trouve aussi dans l’inachevé. C’est un clin d’œil aux portraits de la Renaissance – mais ici, la figure se défait du mythe de la perfection. Alma est une œuvre sur l’authenticité, sur l’idée que nous sommes toutes en transformation, toujours en train de devenir. Une ode aux femmes qui embrassent leur chaos intérieur sans chercher à le masquer.

Tableau vendu avec un cadre vintage revalorisé.